« Il est crucial de ne jamais déformer l’identité des patrimoines culturels et des lieux de culte, ainsi que les faits historiques qui sont indéniables et reconnus par la communauté internationale, y compris le milieu académique. »


Récemment, des événements ont eu lieu, restés dans l’ombre de développements plus bruyants, mais qui sont directement liés aux questions de sécurité de l’Arménie. L’ambassadeur arménien au Vatican, Boris Sahakian, a rencontré hier l’éditeur du journal officiel du Saint-Siège, L’Osservatore Romano, pour discuter de certains points concernant un article publié récemment dans ce journal.

L’article en question traitait du prétendu « patrimoine chrétien albanais » en Azerbaïdjan, où le patrimoine historique et culturel arménien du Haut-Karabakh est décrit comme albanais. Après la publication de cet article, une réponse a été publiée dans L’Osservatore Romano, rédigée par l’archevêque Khachak Parsamian, représentant officiel du Saint-Siège à la Cathédrale d’Etchmiadzin. Lors de la rencontre entre l’ambassadeur arménien et l’éditeur du journal, il a été souligné qu’il est crucial de ne jamais déformer l’identité des patrimoines culturels et des lieux de culte, ainsi que les faits historiques qui sont indéniables et reconnus par la communauté internationale, y compris le milieu académique.

On espère que cette rencontre sera productive et que le journal officiel du Saint-Siège ne deviendra plus un vecteur de la propagande azerbaïdjanaise ni un outil de falsification de l’histoire. Cependant, il est important de noter que la question pourrait être plus large. Les publications du Vatican semblent rappeler aux parties du conflit arméno-azerbaïdjanais et aux participants du processus l’importance des relations Arménie-Vatican. Bien que le Vatican ne dispose pas de « divisions », il joue un rôle fondamental dans les processus géopolitiques. Cette dynamique a été remarquée, par exemple, à Bakou, qui, après la guerre de 44 jours, a décidé d’ouvrir une ambassade au Vatican, malgré les relations déjà établies.

Il est notable de voir comment le président turc Erdoğan entretient des relations étroites avec le Saint-Siège, utilisant l’occasion des Jeux Olympiques de Paris pour exprimer son mécontentement quant au traitement des sentiments chrétiens par les organisateurs. Bien que l’intérêt d’Erdoğan pour ces sentiments puisse être discuté, il est clair qu’il se préoccupe surtout des ambitions géopolitiques de la Turquie. Pour soutenir ces ambitions, il a saisi l’occasion pour contacter le Pape, avec qui il avait déjà échangé des lettres quelques mois auparavant, appelant à des efforts conjoints pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.

Il est indéniable que l’Arménie doit mener un travail diplomatique actif, non pas en réponse aux événements passés, mais selon une logique proactive. Le Vatican est un acteur clé dans le contexte complexe du Moyen-Orient. L’Arménie doit adopter une approche mesurée mais concrète, en tenant compte du fait que le Vatican est non seulement un partenaire de coopération mais aussi un acteur avec des ambitions considérables. Ainsi, il est crucial pour l’Arménie de capitaliser efficacement sur ces interactions, qu’elles soient économiques, politiques ou religieuses, pour maximiser son influence dans la région.


Cet article est basé sur des informations de 1in.am.

https://www.1in.am/3450850.html

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