Par Lianna Agasyan

🇦🇲🇨🇾 La connexion entre l’#Arménie et #Chypre est profondément enracinée, remontant au 5e siècle avant J.-C. Toutefois, les premières traces documentées de la présence arménienne sur l’île datent de 578 après J.-C., pendant la période #byzantine, lorsque des villages tels qu’Armenokhori et Arminou furent établis, et que des Arméniens servaient comme mercenaires et défenseurs des frontières pour Byzance.

Au fil des siècles suivants, les Arméniens arrivèrent à Chypre pour des raisons politiques, commerciales et militaires. Plusieurs généraux et gouverneurs arméniens de renom servirent notamment durant la période byzantine médiane.

En 973, marquant un tournant important, le Catholicos Khatchig I établit l’évêché arménien à Nicosie. Le mariage d’Isaac Comnène avec la fille du prince arménien Thoros II en 1185 entraîna un afflux de nobles et de guerriers arméniens à Chypre, qui contribuèrent à la défense de l’île.

Lors des invasions et attaques de l’Empire ottoman, des milliers d’Arméniens du Royaume de Cilicie se réfugièrent à Chypre, fondant des églises dans des villes comme Nicosie, Famagouste et Platani. À Nicosie, la communauté arménienne possédait sa propre prélature et un quartier désigné, connu sous le nom d’Arménie ou Armenoyitonia.

Au début du 17e siècle, des Arméniens venus d’Iran s’installèrent à Chypre en tant que négociants de soie, suivis de riches familles arméniennes de l’Empire ottoman aux 18e et 19e siècles. À la suite des déportations massives, des massacres horribles et du génocide perpétré par l’Empire ottoman entre 1894 et 1923, Chypre devint un refuge pour de nombreux survivants arméniens.

L’invasion turque de Chypre en 1974 conduisit à la division de l’île en Chypre du Nord et en République chypriote grecque.

Ce conflit força les Chypriotes grecs à fuir vers le sud de Chypre.

Le patrimoine culturel, y compris plusieurs monuments arméniens, subit des destructions pendant l’occupation de Chypre du Nord, notamment la démolition complète de Makaravank et l’abandon des chapelles Saint-Paul et Saint-Haroutiun.

Aujourd’hui, la communauté arménienne à Chypre est petite, mais elle continue de préserver l’identité arménienne.

Chypre fut le premier pays européen à soulever la question du génocide arménien à l’Assemblée générale des Nations Unies, le 25 janvier 1965, sous l’impulsion du ministre des Affaires étrangères Spyros Kyprianou. Chypre fut également le premier pays européen (et le deuxième au monde, après l’Uruguay) à reconnaître officiellement le génocide arménien.

Le déni du génocide arménien est criminalisé à Chypre.

Selon la Constitution de Chypre 🇨🇾, les Chypriotes arméniens sont reconnus comme un « groupe religieux » et sont représentés par un représentant élu à la Chambre des représentants.

By Raffy

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