« Le conservatisme iranien se manifeste de manière inattendue, avec le président Pezeshkian tentant de détourner les frappes du CGRI vers des bases israéliennes en Azerbaïdjan et au Kurdistan irakien, plutôt que de cibler directement Israël, une stratégie qui reflète les complexités géopolitiques et les sensibilités ethniques au sein de l’Iran. »


« Tension  » contre Pezeshkian ?

11 août 2024, 13h00
Auteur : Vahram Atanesyan
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Citant les « deux conseillers » de Masoud Pezeshkian, The Telegraph rapporte qu’il tente de persuader le commandement du CGRI de cibler les « installations secrètes » de l’État juif dans les pays alliés de la région, plutôt que de mener des frappes directes contre Israël. Selon les médias, cela fait spécifiquement référence aux bases israéliennes « en Azerbaïdjan et au Kurdistan (irakien) ».

L’Iran a déjà ciblé le « Mossad » sur le territoire du Kurdistan irakien, mais en ce qui concerne l’Azerbaïdjan, on peut affirmer avec certitude qu’il s’agit d’une provocation informationnelle. Le président iranien est d’origine azérie. Il lui est impossible d’envisager de cibler le territoire de l’Azerbaïdjan. Il y a environ vingt millions de personnes turcophones en Iran. Ce facteur ne sera ignoré que par des « fous » ou des « condamnés à mort ».

Le deuxième « truc » des médias est de laisser entendre que l’assassinat d’Ismail Hania « n’a pas entaché la dignité du président Pezeshkian ». Il semblerait que Pezeshkian attribue la responsabilité du meurtre de Hania au commandement du CGRI. De plus, son « conseiller » a déclaré qu’il n’est pas exclu que l’assassinat de Hania « ait été organisé par des traîtres internes pour créer une opportunité de destituer Pezeshkian ».

Quelques jours après le meurtre de Hania, le CGRI a officiellement annoncé qu’il était devenu « victime de l’explosion d’un projectile à courte portée ». Il a également été indiqué que « le projectile avait été tiré depuis une zone située en dehors du périmètre de la maison d’hôtes ». Le même jour, l’agence d’État IRNA a rapporté que le guide suprême Khamenei « avait accordé au président Pezeshkian des pouvoirs dans le domaine militaire ».

À partir de ce moment, il était clair que l’Iran ne prendrait pas de mesures immédiates et drastiques. Le discours des hauts responsables iraniens a changé. Ils affirment qu’Israël « recevra des coups punitifs, mais en temps et lieu ». On peut supposer que ce conservatisme iranien est inattendu pour certains acteurs internationaux.

Depuis son entrée en fonction, Masoud Pezeshkian a eu deux conversations téléphoniques avec le président français Macron. Le commissaire adjoint chargé de la sécurité et de la politique étrangère a représenté l’Union européenne lors de son investiture. Des informations ont circulé dans la presse indiquant que des négociations secrètes irano-américaines avaient eu lieu à Téhéran.

Dans ce contexte, la signature de l’accord global russo-iranien est à nouveau jugée « probable ». Le dialogue entre Téhéran et l’Union européenne est-il inacceptable pour la Russie ? Selon Regnum, le secrétaire du Conseil de sécurité Choïgou « a discuté de certains détails de l’accord de coopération globale » à Téhéran.

Des sources arabes rapportent que l’Iran s’est engagé dans la formation de « l’armée de Kasem Suleimani ». Il s’agirait d’une unité militaire de dix à quinze mille hommes. Selon certaines informations, le CGRI « ne contrôle plus tous les groupes du « mouvement de résistance ». Dans ce contexte, la « contradiction » entre Pezeshkian et le CGRI est constamment soulignée. La Turquie, tout comme l’Azerbaïdjan, pourrait être intéressée par le « prochain limogeage » de Pezeshkian.


https://www.1in.am/3453153.html

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