« Il est crucial que l’Azerbaïdjan reconnaisse officiellement la souveraineté de l’Arménie sur la route de Syunik, car sans cette reconnaissance, la situation reste une bombe à retardement pour l’Arménie. »

Artashes Khalatyan

Le 7 août, le ministère arménien des Affaires étrangères a réagi à une déclaration d’Elchin Amirbekov, représentant spécial du président azerbaïdjanais. Amirbekov a affirmé que l’Arménie et l’Azerbaïdjan avaient convenu de retirer la question des communications régionales du traité de paix, avec l’intention d’y revenir plus tard.

Selon l’avocat Artashes Khalatyan, cette décision pourrait offrir plus de marges de manœuvre à l’Arménie, mais elle comporte aussi des risques majeurs. Il estime que bien que l’Azerbaïdjan semble reporter la discussion sur la route passant par le Syunik, ses ambitions envers cette région restent intactes. Khalatyan compare cette situation à celle du conflit du Karabakh, où les solutions concrètes ont été repoussées pendant des décennies, permettant à l’Azerbaïdjan d’obtenir un avantage stratégique.

L’avocat souligne l’importance pour l’Arménie d’obtenir des garanties minimales de prévisibilité dans ses relations avec l’Azerbaïdjan. Selon lui, bien que la question du corridor ait été supprimée de l’accord, elle pourrait être réactivée à tout moment. Il rappelle également que l’Azerbaïdjan n’a jamais caché ses intentions hostiles envers l’Arménie, et qu’il est crucial d’établir des mécanismes de sécurité robustes.

Khalatyan propose que l’accord de paix inclue une reconnaissance claire de la souveraineté arménienne sur la route de Syunik, et suggère l’implication d’organisations internationales pour garantir cette souveraineté. Il estime que si la question de Syunik est mise de côté, alors celle de l’Artsakh devrait également être exclue du traité de paix, pour maintenir un équilibre.

Enfin, l’avocat insiste sur l’importance de surveiller les développements géopolitiques dans la région. Il évoque la possibilité d’une instabilité accrue, notamment en fonction des résultats des élections présidentielles américaines et de l’évolution du conflit en Ukraine. Selon lui, un traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est peu probable avant novembre.

https://www.armtimes.com/hy/article/293438

By Raffy

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