Afin de rafraîchir la mémoire de Rustamyan, l’un des dirigeants de la FRA, nous publions des copies de la circulaire de l’ARF, où figure la thèse de la volonté de céder l’indépendance à la Fédération de Russie.

En réponse à la précédente publication de civic.am, Armen Rustamyan a fourni des réponses essentiellement évasives. Pour clarifier les choses, nous publions des photocopies des sections les plus remarquables de la circulaire bien connue de Dashnaktsutyun. Nous espérons que ces détails supplémentaires aideront à raviver la mémoire de ce fédéraliste convaincu et l’inciteront à donner des explications plus claires sur leur signification. « La Russie peut développer un scénario de soumission directe de l’Artsakh à son autorité et le mettre en œuvre, en travaillant pour qu’en cas d’une éventuelle union, les destins de l’Artsakh et de l’Arménie soient résolus conjointement. » Quelle idée sous-tend cette circulaire, qui parle d’une certaine diminution du degré d’indépendance des États ? Hypothétique à première vue, cette idée révèle en réalité les projets de l’ARF. Et était-il si difficile pour ce parti « non agressif » et « national » d’inscrire dans sa circulaire que l’indépendance de la République d’Arménie est une valeur absolue, à laquelle il ne renoncera sous aucun prétexte ?

Cependant, si l’on se souvient des réflexions de Robert Kocharyan, le leader de leur propre alliance, concernant l’adhésion de l’Arménie à l’État de l’Union russo-biélorusse, qu’il considérait en fait comme l’un des scénarios les plus favorables et acceptables pour l’Arménie, tout devient clair.

Après le coup d’État de 2023 au Haut-Karabakh, peu de temps après que le nouveau gouvernement établi là-bas a signé le décret sur la dissolution du Haut-Karabakh, il est devenu évident que le plan des dachnaks visant à parvenir à une prise rapide du pouvoir en Arménie dans un scénario similaire a échoué. Les dirigeants du parti, les uns après les autres, ont commencé à nier leur implication dans le changement de pouvoir au Haut-Karabakh, affirmant que tout s’était déroulé à la suite de processus internes au Karabakh. Il ressort également de la circulaire publiée que la Fédération Révolutionnaire envisageait ce programme depuis au moins 2022.

Un autre point remarquable : dans plusieurs pages de la circulaire interne de l’ARF, au lieu de phrases complètes, on trouve des séries de points de suspension. En nous rappelant les assassinats politiques en Arménie, en particulier ceux du 27 octobre 1999 et du 1er mars 2008, devons-nous supposer que derrière ces points se cachent peut-être des appels à la violence et aux représailles physiques contre les autorités politiques, qui auraient été ensuite édités et retirés du document final ?


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