« Nous aurions dû voir et remarquer depuis longtemps que notre allié n’est pas un allié. Après la guerre de 2020, il est apparu clairement que ce ne sont pas la Russie, mais l’Inde, la France, l’Allemagne, l’UE et les États-Unis qui nous sont venus en aide. Il est impossible de ne pas le constater, et il est également impossible de ne pas comprendre qui propose quoi. Le référendum sur l’adhésion de l’Arménie à l’UE sera le meilleur indicateur de la volonté unie du peuple. »
Il est temps de reconnaître que notre allié n’est pas un allié. Nous aurions dû le remarquer depuis longtemps. Après la guerre de 2020, ce ne sont pas les Russes qui nous sont venus en aide, mais l’Inde, la France, l’Allemagne, l’UE et les États-Unis. La réalité est indéniable : il est crucial de comprendre qui nous propose quoi.
Un référendum sur l’adhésion de l’Arménie à l’UE serait le meilleur indicateur de la volonté du peuple. La Plateforme des Forces Démocratiques (composée des partis « Pour la République », « République », « Européen », et « Démocrate-Chrétien ») a organisé une conférence de presse à Erevan pour proposer la tenue d’un tel référendum.
Les dirigeants des partis ont répondu aux questions des journalistes. Des inquiétudes ont été soulevées sur le changement du vecteur de la politique étrangère de l’Arménie, ses termes, ses possibilités et sa nécessité. Les représentants de la Plateforme ont insisté sur l’urgence de l’adhésion à l’UE, soulignant qu’elle ne représente pas seulement un soutien politique, économique et sécuritaire, mais également un choix culturel, un retour aux racines de notre civilisation.
Tigran Khzmalyan, président du parti « Européen », a rappelé que l’histoire arménienne est marquée par la lutte pour la liberté, la justice et la démocratie. « Depuis Hayk Nahapet, nos ancêtres ont toujours combattu l’autocratie, » a-t-il déclaré. « Le peuple arménien doit enfin revenir à ses valeurs fondamentales. »
Concernant les risques liés à un référendum sur l’adhésion à l’UE, les dirigeants des partis ont reconnu que la Russie pourrait s’y opposer. Aram Sargsyan, président du parti « République », a affirmé que la Russie souhaite maintenir l’Arménie sous son contrôle. « La Russie ne veut pas que nous devenions plus forts, » a-t-il déclaré. « Elle nous dit de ne pas nous renforcer, car elle viendra nous protéger. L’Europe, en revanche, nous aide à devenir plus forts et à nous défendre nous-mêmes. Il est injuste que l’Europe nous sauve aux dépens de ses contribuables. »
Il est temps de surmonter cette phobie et de sortir de l’ombre de la Russie. L’adhésion à l’UE n’est pas une mesure radicale, elle s’inscrit dans un calendrier clair et opportun. Le délai de cent jours pour le référendum est ambitieux, mais nous n’avons pas le temps de tergiverser. Ce choix concerne nos générations futures : leur offrir une province coloniale ou une Arménie souveraine ?
Levon Shirinyan, président du parti « Démocrate-Chrétien », a rappelé que la guerre de 2020 a mis en lumière la réalité de nos alliances. « Ce n’est pas la Russie qui nous est venue en aide, mais l’Inde, la France, l’Allemagne, l’UE et les États-Unis. » Il est temps de comprendre qui nous propose quoi. Le référendum sur l’adhésion à l’UE sera le meilleur moyen de mesurer la volonté du peuple.
L’adhésion à l’UE ne doit pas dépendre de la satisfaction de la Russie ou du résultat de l’élection présidentielle américaine. Notre choix est indépendant. Si Trump est réélu, cela ne nous empêchera pas de choisir notre propre destin. L’adhésion à l’UE est un choix culturel et idéologique. Cela ne signifie pas que nous devons rompre les relations avec la Russie, mais elles doivent être bilatérales et non dictées par Moscou.
Le référendum est également crucial pour le redressement politique interne de l’Arménie. En 2026, les élections législatives ne se limiteront plus à des affrontements de partis, mais porteront sur des idées et des programmes. Les citoyens pourront choisir en fonction des solutions proposées aux problèmes sociaux, politiques, éducatifs, etc., et non en fonction d’un simple « pour » ou « contre ». Le référendum permettra également de mettre fin à la crise politique actuelle.
Les dirigeants des partis ont détaillé les avantages de l’adhésion à l’UE et son importance pour le développement du peuple arménien. Ils ont également souligné que l’échec, la lenteur et la peur pourraient avoir des conséquences désastreuses pour l’avenir de l’État.
Conférence de presse complète :