Le 3 août, Anahit Adamyan, membre du conseil politique du parti « République », a déclaré que le référendum sur l’adhésion à l’UE est « le référendum sur l’indépendance du XXIe siècle ». Dans une interview avec Radar Arménie, elle a discuté de la position du parti concernant la collecte de signatures pour ce référendum et de la préparation de l’UE à accueillir l’Arménie.
Adamyan soutient que l’UE est prête à accueillir l’Arménie, citant la résolution du Parlement européen et les discussions à Bruxelles entre des hauts fonctionnaires européens et américains comme preuve de cet engagement. Selon elle, la mort présumée de l’UE est un mythe entretenu par des adversaires des institutions européennes. L’adhésion à l’UE, explique-t-elle, ne se fera pas immédiatement après un référendum, et la responsabilité de l’intégration ne repose pas uniquement sur l’UE, mais aussi sur l’Arménie elle-même. Elle critique le manque d’initiatives concrètes du gouvernement arménien pour préparer cette intégration, comme la création d’un ministère de l’Intégration européenne ou l’élaboration de plans de diversification économique.
Adamyan met en évidence le manque d’efforts du gouvernement pour se préparer à une éventuelle adhésion et souligne que, malgré les promesses de réforme économique, l’Arménie reste dépendante de secteurs peu diversifiés. Elle condamne également l’erreur politique d’avoir adhéré à l’Union économique eurasienne (EAEU), qui, selon elle, n’a pas amélioré la sécurité ou l’économie du pays. Au lieu de cela, elle estime que l’Arménie doit approfondir ses relations avec l’Occident et ne pas se contenter de dépendre de la Russie, qui, selon elle, ne soutient pas réellement les intérêts arméniens.
Adamyan conclut en affirmant que le référendum sur l’adhésion à l’UE représente une opportunité pour l’Arménie de prouver son engagement envers le développement démocratique et l’indépendance nationale. Elle appelle à une réforme véritable et à un changement de politique pour assurer la sécurité nationale, le développement économique et la protection de la démocratie.
Source: http://radar.am/hy/news/interview-2644624899/