Le président du parti « Pour la République », Aram Sargsyan, a réagi sur sa page Facebook à l’augmentation des préoccupations et des lettres individuelles reçues ces dernières heures. Il a souligné : « Nous devons nous concentrer sur ce que nous faisons. »
Sargsyan a expliqué que depuis 2020, la Russie, l’Azerbaïdjan et la Turquie tentent de se partager la région en mettant de côté l’Occident collectif et, dans une certaine mesure, l’Iran. Selon lui, les déclarations récentes ne révèlent rien de nouveau ; les capacités et le potentiel des parties impliquées sont désormais réduits par rapport au passé. Il note que la Russie a moins de marge de manœuvre pour utiliser l’Azerbaïdjan comme instrument d’agression, en raison des accords de paix signés et de la récente déclaration concernant le corridor de Zangezur, qui a exclu les questions de transit du traité de paix pour plus tard.
Sargsyan ajoute que les pressions économiques exercées par la Russie et la fermeture du poste-frontière de Lars n’auront pour effet que d’accroître la haine envers le Kremlin, tout en nuisant également à l’économie russe. Il observe que l’influence de la « 5ème colonne » agissant sous les ordres de Moscou en Arménie s’est dissipée et qu’il n’y a pas de leader capable de mobiliser suffisamment de soutien pour former un gouvernement provisoire.
Il souligne que Vladimir Poutine souhaite consolider son pouvoir en Géorgie et en Arménie avant les élections américaines pour éviter que les États-Unis n’influencent la région si Harris est élu. Selon Sargsyan, les États-Unis comprennent que la Russie ne peut provoquer de l’instabilité qu’en utilisant l’Azerbaïdjan et gardent donc Aliyev sous contrôle.
Sargsyan prévoit que l’Azerbaïdjan ne prendra pas de mesures risquées avant la COP 29 et attendra les résultats des élections américaines. Il considère que les récentes déclarations de Maria Zakharova visent à rappeler le contexte de la guerre hybride.
Enfin, il appelle à une clarification de l’orientation de la République d’Arménie et à la soumission d’une demande officielle d’adhésion à l’Union Européenne, selon la décision de la population arménienne. Sargsyan a également commenté les perspectives de retour des déplacés du Haut-Karabakh à leur terre historique, bien que cette question n’ait pas été entièrement abordée dans sa déclaration.
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