Le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, a accordé hier une interview dans laquelle il a répondu au président azerbaïdjanais Ilham Aliyev. Rappelons qu’Aliyev avait donné une interview à un média russe, dévoilant certains détails des négociations concernant l’accord de paix.
À ce sujet, Civic.am s’est entretenu avec Arnold Bleyan, secrétaire aux affaires étrangères du parti Pour la République.
«Il est évidemment positif que le Premier ministre ait réagi rapidement et de manière opérationnelle, car les déclarations faites par Ilham Aliyev lors de son interview à Kiselev ne devaient pas rester sans réponse. Il est crucial de réagir immédiatement à ce genre de propos. Certaines des questions soulevées nécessitent une réflexion approfondie, notamment les deux points sur lesquels aucun accord n’a pu être trouvé. Il est nécessaire de travailler davantage dans cette direction», a déclaré Arnold Bleyan.
Il a également souligné qu’il a l’impression qu’Aliyev n’est pas prêt à signer un accord de paix, même si un compromis était trouvé sur ces deux points. Selon Bleyan, il faut noter qu’Aliyev a aussi évoqué une modification constitutionnelle, bien qu’elle ne fasse pas partie des deux points en question :
«C’est une condition implicite qu’il continue de nous imposer, sachant parfaitement qu’elle est irréalisable. On ne peut pas forcer un pays à modifier sa Constitution simplement pour signer un accord de paix quelques années plus tard.»
En ce qui concerne la déclaration du Premier ministre sur le retrait des recours juridiques internationaux, Bleyan a ajouté :
«À mon avis personnel, la paix doit aussi être fondée sur la justice et sur un sentiment d’équité. Idéalement, les instances internationales devraient pouvoir évaluer ces questions de manière impartiale. Il est clair que des recours existent des deux côtés, et il est important que nous comprenions tous, eux comme nous, qui a raison sur tel ou tel point. Selon ma vision personnelle, qui est également partagée par la majorité, nous avons raison sur de nombreux points, plus que nous avons tort.»
Pour plus de détails, voir la vidéo.
Lilit Tadevosyan