Par Lianna Agasyan
🇦🇲🇬🇷 🇯🇵 Les actions courageuses du capitaine et de l’équipage d’un navire japonais en 1922 ont sauvé des centaines de chrétiens arméniens 🇦🇲 et grecs 🇬🇷 pendant l’holocauste de Smyrne, démontrant un esprit humanitaire ainsi que de fortes valeurs morales et éthiques.
Le 9 septembre 1922, la ville est prise, entraînant des massacres et des déportations de citoyens arméniens et grecs.
Quatre jours plus tard, un incendie éclata dans le quartier arménien de la ville, entraînant la destruction d’une grande partie de Smyrne aux mains des forces kémalistes.
Environ 20 navires de guerre et cargos alliés, dont le navire japonais Tokei Maru, étaient ancrés dans le port.
De nombreux témoins ont rapporté que le navire japonais fut mobilisé pour sauver des réfugiés au milieu du chaos. Constatant la situation désespérée, le capitaine japonais réagit rapidement. Il ordonna que toute la cargaison du navire soit déversée dans les eaux polluées du quai pour faire place à plusieurs centaines de Grecs et d’Arméniens.
Les réfugiés secourus furent ensuite transportés au Pirée, où ils débarquèrent sains et saufs sur la côte grecque. Ce récit a été partagé par T. Stavridis dans un article publié dans le magazine de la Fondation hellénique internationale en Amérique.
Le nom du capitaine n’est pas connu, car les archives ont été détruites lors du bombardement de la Bibliothèque publique de Tokyo au Japon. Le monument gravé, conçu par Th. Pallas, se trouve dans le parc des héros de Triandria.
En 2016, les organisations de la communauté grecque d’Athènes ont honoré les efforts humanitaires du Japon en remettant une plaque en forme de bouclier à l’ambassadeur du Japon, Masuo Nishibayashi.
De plus, un fonds de secours arménien a été créé à Tokyo à la suite de la visite du révérend Loyal Wirt, commissaire international de l’American Near East Relief Organization.
Ce fonds était dirigé par un éminent banquier et diplomate japonais, le vicomte Eiichi Shibusawa.