Le politologue arménien Styopa Safaryan a réagi sur sa page Facebook à la diffusion des écoutes téléphoniques impliquant Ktrich Nersisyan, haut représentant du Saint-Siège d’Etchmiadzine.

Selon lui, cette affaire marque un tournant décisif dans le scandale qui secoue l’Église apostolique arménienne.

« Il n’y a plus de visage sur Ktrich Nersisyan… Le Saint-Siège a bien tenté de publier quelques photos où il esquisse un léger sourire, mais son inquiétude éclate au grand jour. Il comprend parfaitement que les écoutes téléphoniques publiées marquent sa fin, le moment où il ne peut plus reculer. Désormais, cet enregistrement est la preuve tangible de son implication dans toutes les tentatives visant à affaiblir et renverser le gouvernement arménien, avec en arrière-plan **la main du Kremlin. »

Safaryan souligne que le Premier ministre Nikol Pachinian était informé depuis longtemps de ces agissements :

« On comprend mieux pourquoi Pachinian a refusé que le message de Nouvel An de Nersisyan soit diffusé à la suite du sien, et pourquoi il ne l’a pas autorisé à se tenir sur la tribune officielle lors de la cérémonie de Sardarapat, aux côtés d’un gouvernement qu’il s’efforçait de déstabiliser tout en affichant un sourire hypocrite. »

Pour le politologue, le comportement de Ktrich Nersisyan est indéfendable à tous égards :

« Ce comportement n’est justifiable ni politiquement, ni religieusement, ni moralement. Dans aucun pays, un pouvoir légitime, mandaté par le peuple, ne pardonnerait un tel double jeu. »

Safaryan conclut en rappelant qu’il avait déjà critiqué la complaisance du gouvernement envers certains responsables religieux, et estime que le temps est venu de rompre ce silence et d’assumer les responsabilités.

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