«Je viens d’apprendre que tout l’équipement de la mairie de Gyumri a été emporté», a déclaré Lilit Aghekyan, conseillère du maire.
«Les camions de nettoyage et les véhicules de collecte des déchets ont été emportés vers une zone protégée d’Akhuryan. Une opération spéciale a été menée, paralysant également la ville. Les véhicules sont sortis pour collecter les déchets, et il s’avère qu’ils ont été emportés avec les conducteurs», a précisé Aghekyan.
Plus tôt, le Comité anti-corruption avait annoncé que le maire de Gyumri, Vardan Ghukasyan, et l’architecte en chef de la ville, Henrik Gasparyan, avaient été arrêtés. La conseillère du maire, Lilit Aghekyan, a publié une vidéo et a indiqué qu’ils avaient reçu des informations selon lesquelles Vardan Ghukasyan tentait d’être évacué du bâtiment de la mairie.
Rappelons que le Comité anti-corruption a obtenu des preuves concernant des demandes et des réceptions de pots-de-vin par le maire de Gyumri et l’architecte en chef, en accord préalable. Dans le cadre de la procédure pénale engagée, des décisions ont été prises pour engager des poursuites pénales et arrêter huit personnes, y compris le maire.
Il est mentionné que le maire de Gyumri et l’architecte en chef, ayant appris qu’une construction illégale d’environ 1500 m² avait été érigée par un citoyen à l’adresse 1/9 de la rue Garegin Nzhdeh, ont convenu avec ce citoyen de conclure un «accord de corruption», promettant de ne pas prendre de mesures pour démolir la construction illégale, et de falsifier des documents officiels pour légaliser la construction en échange d’un pot-de-vin de quatre millions de drams arméniens.
«De plus, des preuves ont été obtenues dans le cadre de la procédure pénale indiquant que les membres du groupe criminel, cherchant à assurer la confidentialité et la continuité de leurs actions de corruption, ont ciblé les membres indésirables du conseil municipal de Gyumri, dans le but de collecter diverses informations à leur sujet et de les contrôler par le biais de chantage.
En outre, des preuves ont été obtenues au cours de l’enquête pénale indiquant que le maire, profitant de ses fonctions, avait effectivement initié un processus de falsification de documents officiels pour privatiser un terrain qu’il utilisait et pour légaliser une construction illégale appartenant à un membre de sa famille. De plus, des preuves ont également été obtenues concernant l’architecte en chef, qui aurait reçu des pots-de-vin de divers montants de plusieurs citoyens en échange d’actions illégales dans six autres cas.
La procédure pénale continue d’impliquer des opérations d’enquête et de collecte de preuves à grande échelle pour révéler complètement la structure et le fonctionnement du schéma de corruption, ainsi que l’ensemble du réseau impliqué dans ces activités criminelles», indique le communiqué du Comité anti-corruption.
Evgeniya Hambardzumyan
— Arménie Info