Factor TV s’est rendu sur les rives du lac Sevan pour examiner la liste des biens acquis illégalement. Il s’agit ici de villas et de complexes de loisirs construits sur des terrains loués à bas prix. Dans le cadre d’un processus initié par le bureau du procureur général, les biens appartenant à d’anciens et actuels fonctionnaires seront soit démolis, soit transférés à l’État. La procureure générale Anna Vardapetyan a révélé lors de la réunion du gouvernement du 11 décembre les noms des propriétaires des biens devant être démolis.
Le complexe hôtelier et restaurant Harsnakar, appartenant à Ruben Hayrapetyan, est construit sur un terrain de 2,8 hectares. Factor TV avait déjà révélé en 2018 que l’ancien député du Parti Républicain et ancien président de la Fédération de Football d’Arménie, Hayrapetyan, ne payait que 37 dram par mètre carré pour la location de ce terrain. Il a maintenant trouvé refuge en Russie.
Sur l’autre rive de Harsnakar se trouve la villa de Vladimir Gasparyan. Cette luxueuse propriété, protégée par deux clôtures, appartient à l’ancien chef de la police. Le terrain est enregistré au nom de la belle-mère de Gasparyan. En plus de la villa, qui s’étend sur 7400 m², il y a également une chapelle et une dizaine d’autres bâtiments. Le terrain a un accès direct au lac.
Parmi ceux qui ont enfreint la loi, on trouve également Sasun Mikayelyan, président du KP et de l’Organisation des Jeunes d’Arménie. Ses constructions sont également sujettes à démolition. Le bureau du procureur a signalé des violations dans les contrats de location signés entre Sasun Mikayelyan et le parc national de Sevan. En soulignant l’affaire liée à Mikayelyan, le gouvernement semble vouloir montrer que la lutte contre la corruption ne laisse pas de côté ses propres membres. Cependant, il est à noter qu’aucun accusé n’est actuellement désigné dans l’affaire concernant le complexe de loisirs de Mikayelyan.
La procureure générale Anna Vardapetyan souhaite voir les biens appartenant à la fois aux anciens et aux actuels fonctionnaires rasés. Le gouvernement a commencé à examiner la légalité des contrats de location des centaines de constructions sur les rives du Sevan dès 2018. Il est un fait qu’après sept ans, il n’y a que trois ou quatre biens pour lesquels des processus de restitution concrets sont en cours.
Narek Kirakosyan
— Arménie Info
