Le gouvernement Trump, par l’intermédiaire du secrétaire d’État Marco Rubio, a annoncé une mesure sans précédent en refusant de délivrer des visas aux représentants de l’Autorité palestinienne (AP) et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) pour participer à la session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, rapporte le New York Times.

Cette décision affecte directement le président palestinien Mahmoud Abbas, qui devait prendre la parole lors de l’Assemblée générale. La raison officielle invoquée est le « non-respect des engagements par les structures palestiniennes », y compris, selon les États-Unis, la condamnation insuffisante du terrorisme.

Ce n’est pas la première fois que les États-Unis limitent l’entrée de dirigeants étrangers aux événements de l’ONU. En 1988, l’administration Reagan avait refusé un visa à Yasser Arafat, ce qui avait contraint l’Assemblée générale à se tenir à Genève. En 2013, le président soudanais Omar el-Béchir avait également vu sa demande de visa rejetée en raison d’ordres émis par la Cour pénale internationale. Cependant, la décision actuelle se distingue par son ampleur, touchant des dizaines de fonctionnaires.

« En même temps, le refus de délivrer des visas à des hauts responsables peut être considéré comme une violation de cet accord », note l’expert en droit international Julian Kuhn. L’ONU a exprimé l’espoir d’une résolution de la situation.

Pour le côté palestinien, cette décision est un coup dur. Le bureau d’Abbas a exprimé « une profonde déception et surprise », appelant l’administration Trump à reconsidérer sa décision. Le refus de délivrer des visas pourrait définitivement enterrer les perspectives déjà illusoires de relancer le processus de paix dans un avenir proche.

Le département d’État exige que l’Autorité palestinienne et l’OLP « renoncent systématiquement au terrorisme » et s’abstiennent de saisir la Cour internationale et la Cour pénale internationale.

Israël a immédiatement exprimé son soutien à l’administration Trump, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, remerciant publiquement Rubio pour son « acte courageux et son soutien continu ».

Selon le New York Times, cette décision pourrait compliquer les relations déjà tendues entre les États-Unis et leurs alliés européens. La France et le Royaume-Uni avaient précédemment annoncé des projets de discussion sur la reconnaissance de l’État palestinien lors de la prochaine session.

Rappelons qu’en juin de cette année, le ministère des Affaires étrangères de la République d’Arménie a déclaré que la République d’Arménie reconnaît l’État de Palestine.

Traduction par Anahit Khachatryan

— Arménie Info

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