Le 2 septembre, la FRA Dachnaktsoutioun a organisé un rassemblement sur la place de l’Opéra à Erevan, présenté par ses organisateurs comme un moment fort de mobilisation. Pourtant, la réalité sur le terrain était bien différente : la participation a été faible, loin de l’image de force et d’unité que le parti tente de projeter, notamment dans la diaspora.
Ce contraste met en lumière la situation réelle de la FRA en Arménie. Les dernières évolutions politiques montrent que ce parti, autrefois influent, traverse une crise profonde. Son incapacité à proposer une alternative crédible, ajoutée aux erreurs stratégiques de sa direction, a contribué à un rejet grandissant parmi la population.
Cette perte de crédibilité est aussi le résultat d’un renouvellement inexistant : les dirigeants actuels sont en place depuis plus de vingt ans et affichent une affiliation au Kremlin de plus en plus évidente. Il est loin le temps où la FRA incarnait une lutte pour l’indépendance de l’Arménie et contre le bolchevisme.
Les analyses politiques sont claires : dans l’hypothèse où la FRA Dachnaktsoutioun se présenterait seule aux prochaines élections, ses chances d’obtenir plus de 2 % des voix sont extrêmement minces. Cette réalité tranche radicalement avec la rhétorique de ses dirigeants en diaspora, qui continuent de mettre en avant une prétendue légitimité nationale.
Aujourd’hui, la FRA est très loin de pouvoir prétendre accéder seule au pouvoir. La défiance de la société arménienne à son égard est profonde, et la manifestation de la place de l’Opéra en a été une nouvelle illustration : un parti qui revendique une aura qu’il n’a plus, et qui doit désormais affronter une remise en question interne et externe de son rôle politique.
— Arménie Info