Le 19 septembre 2023, les Arméniens d’Artsakh ont été contraints de quitter leurs terres ancestrales lors d’un nettoyage ethnique orchestré par l’Azerbaïdjan avec le soutien de la Turquie. Cet exode massif, qui a vidé l’Artsakh de sa population arménienne, s’est déroulé sous les yeux des soldats russes, censés protéger mais qui, par leur passivité, se sont rendus complices de cette tragédie. Comme l’a déclaré le dictateur Aliyev : « nous allons chasser les Arméniens comme des chiens ».

Deux ans plus tard, aucune justice n’a été rendue. Des prisonniers arméniens sont toujours retenus à Bakou, des disparus restent effacés de toute existence légale, et leurs familles vivent dans l’angoisse et le silence. Derrière chaque absence se cache une vie brisée, un destin volé.

Parallèlement, le patrimoine arménien d’Artsakh — églises, monastères, khatchkars — est menacé d’effacement. Après avoir déraciné les habitants, l’Azerbaïdjan s’attaque désormais aux pierres, cherchant à faire disparaître toute trace de la présence arménienne.

Pourtant, la Convention de Genève et la Convention de 1948 sur le génocide obligent les États à prévenir et punir de tels crimes, et à garantir aux populations déplacées leur droit au retour. En laissant ce crime impuni, la communauté internationale crée une jurisprudence dangereuse : l’injustice tolérée devient toujours le précédent de nouvelles injustices.

Le 19 septembre n’est pas seulement une date de mémoire. C’est le rappel que le crime de nettoyage ethnique reste impuni, que la trahison des forces censées protéger reste gravée dans notre histoire, et que l’identité arménienne, malgré les exils et les violences, refuse de disparaître.

La diaspora a donc un devoir : poursuivre le combat, non seulement pour la mémoire, mais pour la justice et pour l’avenir. Car tant qu’il restera des Arméniens debout, Artsakh vivra.

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