L’Azerbaïdjan a annoncé qu’il continuerait d’accueillir les courses de Formule 1 pour une durée supplémentaire de trois ans, après un accord entre les organisateurs et les autorités de Bakou. Derrière cette décision, présentée comme une victoire pour le sport automobile, se cache surtout une opération de propagande et de blanchiment d’image au profit d’un régime autoritaire.
Introduit en 2017, le Grand Prix d’Azerbaïdjan s’est rapidement imposé dans le calendrier grâce à son circuit urbain spectaculaire. Mais cet événement, vendu comme un atout touristique et économique, occulte les réalités sombres du pays : répression politique, emprisonnement d’opposants, censure des médias, et nettoyage ethnique du Haut-Karabakh en 2023.
Les organisateurs de la F1 se félicitent de leur “collaboration fructueuse” avec Bakou, sans jamais évoquer les violations massives des droits humains. Ce silence volontaire fait de la Formule 1 un outil de “sportswashing”, permettant au régime d’Aliyev de se présenter sous des projecteurs internationaux, tout en effaçant ses crimes.
Chaque année, des millions de téléspectateurs assistent à ce spectacle soigneusement mis en scène, ignorant que les mêmes rues de Bakou qui accueillent les bolides ont aussi vu défiler des manifestations réprimées dans le sang. Pour Aliyev, prolonger le contrat n’est pas une affaire sportive, mais une stratégie politique : donner l’illusion d’un pays moderne et ouvert, alors qu’il reste fermé et brutal envers son propre peuple et ses voisins.
En accueillant encore trois ans de Grand Prix, la Formule 1 confirme qu’elle privilégie les profits aux valeurs. Les “retombées économiques” vantées par Bakou ne sont que l’autre nom d’un investissement massif dans le mensonge.
— Arménie Info