Le président américain Donald Trump a promis de ne pas soutenir une éventuelle annexion par Israël des territoires occupés de la Cisjordanie. Le dirigeant américain a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, rapporte le service russe de DW.

« Je ne laisserai pas Israël annexer la Cisjordanie. Non, je ne le permettrai pas. Cela ne se produira pas », a cité NBC News les propos du président américain.

Interrogé sur la question de savoir si Trump avait discuté de ce sujet avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d’un appel téléphonique, le président américain a répondu : « Je lui ai dit que je ne laisserai pas Israël annexer la Cisjordanie. C’est suffisant. Il est temps d’arrêter. »

Les discussions sur cette question ont commencé après que plusieurs pays occidentaux, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, ont annoncé leur intention de reconnaître la Palestine en tant qu’État indépendant.

Netanyahu s’est fermement opposé à cela, déclarant qu’« aucun État palestinien ne sera créé à l’ouest du Jourdain ». Il a également exprimé son intention d’étendre les colonies juives en Cisjordanie.

Après l’attaque du Hamas, Israël n’a pas subi de sanctions sévères pour avoir mené une telle politique. Cependant, avec l’escalade des opérations militaires de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, les nouvelles de famine dans la région et les déclarations de politiciens israéliens d’extrême droite sur une éventuelle annexion des territoires palestiniens, Israël a été largement critiqué, la Commission européenne ayant même évoqué la possibilité d’imposer des sanctions contre le pays.

Après sa conversation avec Netanyahu, le président américain a également déclaré qu’il espérait toujours un cessez-le-feu rapide dans la bande de Gaza, voire un accord de cessez-le-feu à long terme. « Nous sommes assez proches d’un accord concernant Gaza, et peut-être de la paix », a déclaré le dirigeant américain.

Trump n’a pas précisé ce qui avait changé, ses tentatives de désescalade des tensions dans la région ayant jusqu’à présent échoué.

Le 26 septembre, un discours de Netanyahu est prévu à l’Assemblée générale des Nations Unies. Le Premier ministre israélien devrait utiliser cette plateforme pour critiquer la reconnaissance de l’État de Palestine par plusieurs pays occidentaux. Cela se produit dans le contexte de l’escalade des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza et des déclarations de politiciens israéliens sur leurs intentions d’occuper la région.

Le 29 septembre, le Premier ministre israélien rencontrera le président américain. Lors de la précédente visite de Netanyahu à la Maison Blanche, Trump lui avait adressé des éloges, mais avait ensuite commencé à critiquer les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza.

Auparavant, l’envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff, avait informé les médias d’un « plan en 21 points » pour désamorcer les tensions dans le conflit du Moyen-Orient. Ce plan concerne non seulement la bande de Gaza, mais aussi les territoires de la Cisjordanie. Selon les rapports des médias, Trump a déjà discuté de son plan de paix avec plusieurs pays arabes, bien qu’il n’ait pas encore consulté Israël à ce sujet.

Des sources du Financial Times ont révélé plusieurs points du nouveau plan de paix de Trump. Parmi d’autres choses, il propose un retrait progressif mais complet des troupes israéliennes de la région, remplacées par des « forces de stabilisation internationales » provenant de pays musulmans. La bande de Gaza serait administrée par un organe international spécialement créé, incluant des représentants de l’Autorité nationale palestinienne.

De plus, le nouveau plan de Trump ne prévoit pas le déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Gaza. Auparavant, quelques mois auparavant, le président américain avait exprimé son soutien à cette idée, promettant de transformer la région en « Riviera du Moyen-Orient ».

Traduction : Emma Chobanyan

— Arménie Info

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