Le ministère de la Justice de Géorgie a restreint les cinq organisateurs de la manifestation anti-gouvernementale du 4 octobre en leur interdisant de passer des appels, de recevoir des visiteurs ou de communiquer entre eux jusqu’au 9 décembre.

Le ministère a annoncé la décision dimanche, précisant qu’elle était basée sur une demande écrite de la police.

Les restrictions s’appliquent aux détenus Paata Burchuladze, Murtaz Zodelava, Irakli Nadiradze, Paata Manjgaladze et Lasha Beridze. Tous cinq sont accusés d’avoir appelé à un changement violent de l’ordre constitutionnel.

Les autorités géorgiennes ont arrêté 46 personnes à la suite de la manifestation, qui coïncidait avec les élections locales du pays le 4 octobre. Ce jour-là, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées sur la place de la Liberté à Tbilissi pour participer à une manifestation anti-gouvernementale, précédemment qualifiée de « révolution pacifique ».

En début de soirée, après avoir entendu un appel à ce que les manifestants masculins marchent vers la résidence présidentielle à proximité, un groupe de manifestants a tenté de prendre d’assaut le bâtiment. En réponse, la police a utilisé des gaz lacrymogènes, des canons à eau et du spray au poivre. Les manifestants ont érigé des barricades, et des affrontements sporadiques autour de la résidence ont continué tard dans la nuit.

Le gouvernement géorgien a depuis qualifié les troubles de tentative de coup d’État, qu’il attribue à l’opposition intérieure qu’il prétend avoir été aidée par des « services de renseignement étrangers ».

Le ministère de l’Intérieur a ouvert une enquête sur les événements du 4 octobre sous quatre articles du code pénal : tentative de renversement de l’ordre constitutionnel, violence de groupe, saisie ou blocage d’une installation stratégique, et dommages ou destruction de biens.

— Arménie Info

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