Dans une interview avec Factor TV, l’experte en affaires azerbaïdjanaises et candidate en sciences historiques, Tatévik Hayrapetyan, affirme que la rhétorique de guerre en Azerbaïdjan avait diminué avant même les discussions à Washington, mais que le discours de haine continue au niveau présidentiel.
« Aliyev a falsifié l’histoire avec une propagande hostile, prétendant que les bolcheviks avaient pris le Syunik à l’Azerbaïdjan et l’avaient offert à l’Arménie. Bien qu’Aliyev ait serré la main de Trump et de Pashinyan en déclarant la fin de l’hostilité, il est revenu à Karvachar pour dire que le peuple arménien est malade et les a qualifiés d’ennemis », souligne-t-elle.
Hayrapetyan observe des éléments dangereux dans le discours tant du gouvernement que de l’opposition.
« Pashinyan se présente comme le porteur de paix, tandis que d’autres dirigeants de la République arménienne parlent de guerre. C’est un discours dangereux, aucun des anciens présidents n’a prêché la haine contre les Azerbaïdjanais. Nikol Pashinyan a avoué qu’il n’a pas accepté la possibilité théorique d’une solution qui apporterait l’indépendance à l’Arménie. Cependant, à la suite de la guerre, des troupes russes sont entrées en Artsakh. L’opposition crée un agenda dangereux en prétendant que le Syunik est en train d’être cédé, alors que finalement, le gouvernement gagne sans servir nos intérêts. Opposition ! C’est vous qui éloignez Pashinyan, pas la Russie ou l’Iran. Que signifie qu’Iran va se fâcher, il résoudra les questions », a déclaré l’experte azerbaïdjanaise.
Elle a également abordé la possibilité de mise en œuvre des points de l’accord de paix pré-signé, les déclarations faites par le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan lors d’une interview, le fait que des prisonniers arméniens sont détenus dans des prisons à Bakou et les procès en cours, ainsi que les développements possibles entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans un avenir proche.
Robert Ananyan
— Arménie Info