Aujourd’hui à Gyumri, le parti « Pour la République » a organisé une manifestation exigeant le retrait de la base militaire russe 102 stationnée en Arménie.
Le vice-président du parti, Ruben Mehrabyan, a déclaré que le gouvernement arménien devait prendre une décision politique claire et mettre fin à la présence militaire russe dans le pays. Un ultimatum est fixé aux autorités jusqu’à la fin de l’année.
Les manifestants demandent le départ non seulement de la base 102, mais aussi de la base aérienne russe de l’aéroport d’Erebuni, des gardes-frontières russes déployés sur les rives de l’Araxe, ainsi que de ceux postés à la frontière arméno-turque.
Selon Ruben Mehrabyan, la base 102 constitue une menace pour l’Arménie :
« Il faut réduire la présence russe au minimum, puis la ramener à zéro. Tant que leurs forces sont sur notre sol, Moscou gardera la possibilité de saboter la politique arménienne. »
La base est installée en Arménie depuis un accord interétatique signé en 1995 entre Erevan et Moscou, prolongé en 2010 jusqu’en 2044. L’article 3 de ce traité prévoit que la base, en plus de protéger les intérêts russes, doit aussi contribuer à la sécurité de l’Arménie.
Le président du club Asparez de Gyumri, Levon Barseghyan, a également participé à l’action. Selon lui, la Russie n’a pas respecté ses engagements d’allié, et sa présence militaire n’a plus de légitimité.
Si certains analystes jugent que la question du retrait n’est pas prioritaire dans le contexte géopolitique actuel, les organisateurs assurent que cette revendication ne créera pas de nouvelle tension, les relations entre Erevan et Moscou étant déjà profondément dégradées.
Pour l’instant, la position officielle du gouvernement arménien reste inchangée : le Premier ministre Nikol Pachinian avait affirmé l’an dernier qu’il n’y avait « aucun problème » lié à la base 102.
👉 Article source : Factor.am
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