Les propos récents de la députée dachnak Kristine Vardanyan résonnent comme un aveu glaçant : l’opposition arménienne est aujourd’hui réduite à l’impuissance. En reconnaissant publiquement la faiblesse de son camp, Vardanyan met en lumière l’échec d’une opposition qui, malgré ses discours martiaux et ses postures patriotiques, n’a ni stratégie claire, ni leadership capable de mobiliser la population.
« Nous devons reconnaître que, pour une partie de la population, les communistes apparaissent aujourd’hui comme la seule alternative viable », a-t-elle déclaré, confirmant par ses propres mots la faillite politique de l’opposition.
Cette confession n’est pas anodine. Elle révèle l’état de décomposition d’un Dachnaktsoutioun qui prétend encore incarner la voix du peuple, alors qu’il s’enferme dans des querelles internes et des alliances de circonstance. En réalité, le parti apparaît de plus en plus coupé de la société, incapable de transformer la colère populaire en projet politique cohérent. Pire encore, dans le vide qu’il laisse, il laisse prospérer l’idée dangereuse d’un retour aux communistes comme solution de rechange.
L’Arménie traverse une période décisive, mais au lieu d’offrir une alternative crédible, Kristine Vardanyan et ses collègues reconnaissent leur propre incapacité. Un tel aveu ne fait que confirmer la désillusion croissante des citoyens face à une opposition figée dans l’idéologie, incapable de répondre aux enjeux concrets du pays.
Le constat est clair : tant que l’opposition sera dirigée par des figures qui admettent elles-mêmes leur impuissance, elle restera condamnée à l’échec – et continuera d’ouvrir la voie aux illusions dangereuses du passé, y compris celles des communistes.
— Arménie Info