Le procureur public dans l’affaire de l’archevêque Mikayel Ajapahyan a requis une peine de deux ans et six mois de prison pour le clergé.

Un tribunal de Yerevan a déclaré, le 24 septembre, l’archevêque Mikayel Ajapahyan, primat de la région de Shirak de l’Église apostolique arménienne, coupable d’avoir publiquement appelé à la prise de pouvoir et à l’overthrow de l’ordre constitutionnel en Arménie.

Le 25 juin, les forces de l’ordre arméniennes ont perquisitionné le domicile d’Ajapahyan à Gyumri, dans le cadre d’une répression plus large contre des figures de l’opposition, y compris d’autres hauts responsables ecclésiastiques, qui avaient appelé à la démission du Premier ministre arménien Nikol Pashinyan.

La police a tenté d’arrêter Ajapahyan le 27 juin, après une réunion du clergé au Saint-Siège d’Étchmiadzin. Ajapahyan a quitté le bâtiment, escorté par le Catholicos Garegin II, et a été immédiatement entouré par des centaines de partisans. Les agents de police ont finalement quitté Étchmiadzin, arguant qu’ils ne souhaitaient pas aggraver une situation déjà tendue.

Ajapahyan s’est rendu volontairement à la police plus tard dans la soirée.

Lors de l’audience d’aujourd’hui, l’équipe de défense d’Ajapahyan a demandé au juge de se récuser, arguant qu’elle avait affiché une attitude biaisée envers le clergé. La cour a rejeté cette demande.

Ajapahyan risque une amende de vingt à cinquante fois le montant de l’amende, ou des travaux d’intérêt général de cent cinquante à deux cent soixante-dix heures, ou une restriction de liberté pour une période d’un à trois ans, ou une peine d’emprisonnement à court terme de un à deux mois, ou une peine d’emprisonnement de deux à cinq ans.

Ajapahyan nie les accusations et affirme qu’il est victime de persécutions politiques dans le cadre des actions du gouvernement visant à persécuter les membres de l’Église.

Le tribunal rendra son verdict le 3 octobre.

— Arménie Info

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