Un tribunal d’Erevan a déclaré l’archevêque Mikayel Ajapahyan coupable d’avoir publiquement appelé à la prise de pouvoir et à l’overthrow de l’ordre constitutionnel en Arménie.

Le 25 juin, les forces de l’ordre arméniennes ont perquisitionné le domicile d’Ajapahyan à Gyumri, dans le cadre d’une répression plus large contre des figures de l’opposition, y compris d’autres membres du clergé, qui avaient appelé à la démission du Premier ministre arménien Nikol Pashinyan.

La police a tenté d’arrêter Ajapahyan, le primat de l’Église apostolique arménienne, le 27 juin, après une réunion du clergé au Siège Saint-Etchmiadzin.

Ajapahyan a quitté le bâtiment, escorté par le Catholicos Garegin II, et a été immédiatement entouré par des centaines de partisans. Les policiers ont finalement quitté Etchmiadzin, arguant qu’ils ne voulaient pas aggraver une situation déjà tendue.

Ajapahyan s’est rendu volontairement à la police plus tard dans la soirée.

Lors d’une audience de procès en août, il a crié qu’il n’avait pas peur d’être condamné à la réclusion à perpétuité.

Le tribunal rendra sa décision le 29 septembre. Ajapahyan risque une peine allant d’une amende à cinq ans d’emprisonnement.

Ajapahyan nie les charges et affirme qu’il est victime de persécutions politiques dans le cadre des actions du gouvernement visant à persécuter les membres de l’Église.

La police a également placé l’archevêque Bagrat Galstyan en détention à Erevan ce mois-là. Il a été ultérieurement placé en détention provisoire pendant deux mois pour des accusations de terrorisme, d’incitation à l’ordre public et de planification d’une prise de pouvoir.

Galstyan a dirigé un mouvement de protestation en 2024 contre le plan du gouvernement arménien de céder des régions frontalières à l’Azerbaïdjan.

— Arménie Info

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