Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré qu’un référendum sur une nouvelle constitution aurait lieu après les élections parlementaires de 2026, affirmant qu’une nouvelle constitution devrait créer les ‘aérodynamiques nécessaires’ pour la stabilité à long terme de l’État et fournir une clarté sur la direction politique de l’Arménie pour les décennies à venir.
S’exprimant lors de la première conférence des représentants des organes d’État arméniens à Yerevan, Pashinyan a indiqué que le processus d’adoption d’une nouvelle constitution devrait se dérouler après les élections parlementaires afin d’assurer ce qu’il a décrit comme une réforme plus légitime et largement acceptée. Il a déclaré que les forces politiques pourraient d’abord présenter leurs agendas constitutionnels aux électeurs pendant la campagne, la position de la majorité gagnante façonnant le projet final.
‘La constitution doit fournir les aérodynamiques nécessaires pour le cours à long terme de l’État’, a déclaré Pashinyan. ‘Les aérodynamiques peuvent souffrir s’il n’est pas clair si nous voulons avoir une voiture, un avion ou un vaisseau spatial.’
Il a soutenu que l’ordre constitutionnel actuel de l’Arménie souffre de ce qu’il a décrit comme un détachement historique entre les citoyens et l’État, affirmant que les référendums constitutionnels passés — notamment en 1995 et dans les années qui ont suivi — n’avaient pas réussi à convaincre le public que l’ordre juridique du pays dérivait de la volonté libre de ses citoyens. L’adoption d’une nouvelle constitution, a-t-il dit, était nécessaire pour restaurer ce qu’il a appelé ‘la légitimité interne’.
Pashinyan a répété sa revendication de longue date selon laquelle la légitimité est essentielle pour la sécurité de l’Arménie, y compris sa capacité à acquérir des équipements de défense. Il a spécifiquement noté que la décision d’Erevan de fonder sa politique étrangère sur la Déclaration d’Alma-Ata de 1991 — qui définit les frontières internationalement reconnues des républiques post-soviétiques — avait aidé le pays à accéder à des technologies militaires auparavant indisponibles.
Pashinyan a lié l’agenda de la réforme constitutionnelle à une doctrine plus large centrée sur ce qu’il a décrit comme la ‘perpétuité’ de l’État arménien. Il a présenté la souveraineté, l’identité et le ‘bonheur’ des citoyens comme des objectifs interconnectés de la politique gouvernementale, soutenant que l’efficacité des institutions étatiques devrait finalement servir le développement économique.
Pashinyan a utilisé son discours pour défendre l’agenda axé sur l’éducation de son gouvernement, qualifiant l’éducation de ‘seule voie fiable’ pour renforcer l’individu et, par conséquent, le pays. Il a souligné les projets de construction d’écoles et de jardins d’enfants en cours et les plans du gouvernement d’élargir la rémunération basée sur la performance dans le secteur public.
L’événement, auquel assistaient des milliers de fonctionnaires et d’agents de l’État, était présenté comme le premier rassemblement de ce type. Pashinyan a déclaré que la conférence elle-même était un signe de ce qu’il a appelé une ‘conscience centrée sur l’État’, ajoutant que l’Arménie avait émergé de ce qu’il a décrit comme une ‘crise existentielle’ après la deuxième guerre du Haut-Karabakh en 2020.
Il a conclu en exhortant les employés de l’État à intérioriser la vision à long terme du gouvernement : ‘Aujourd’hui, la République d’Arménie est plus indépendante et plus souveraine que jamais. Nous devons transformer cette opportunité en psychologie de travail quotidienne.’
— Arménie Info