Aliya Ozdamirova, une femme tchétchène de 33 ans qui avait fui en Géorgie avant de retourner chez elle dans des circonstances suspectes, est décédée en Tchétchénie dans ce que certains de ses proches croient être un soi-disant « meurtre d’honneur ». Si les rapports sont vérifiés, cela constituerait le dernier d’une longue série de meurtres de femmes tchétchènes qui ont tenté d’échapper à la violence domestique ou aux menaces chez elles.

Des défenseurs des droits humains de l’organisation NC SOS Crisis Group ont rapporté qu’Ozdamirova avait été enterrée en Tchétchénie mercredi après avoir été « trompée ou contrainte » de retourner dans la république quelques jours plus tôt.

Ozdamirova était en contact avec l’organisation depuis des années, affirmant avoir été menacée par des membres de sa famille en raison de son orientation sexuelle — probablement en raison de son identité queer — ainsi que de ses activités commerciales non spécifiées. Selon les rapports, certains de ses partenaires commerciaux devaient de l’argent à des investisseurs extérieurs et accusaient Ozdamirova d’avoir volé cet argent.

Son défunt père, Usman Ozdamirov, ainsi que ses frères, entretenaient des liens étroits avec le chef tchétchène Ramzan Kadyrov et son entourage au pouvoir.

Après la mort de son père en 2020, la vie d’Ozdamirova est devenue de plus en plus compliquée, a déclaré le NC SOS Crisis Group, ce qui l’a amenée à envisager de quitter complètement la Tchétchénie.

À l’automne 2025, elle a finalement quitté la Tchétchénie, se rendant d’abord en Turquie, puis en Géorgie, où elle est restée jusqu’en novembre.

Début novembre, Ozdamirova a reçu un message d’un ami de la famille, affirmant qu’une affaire criminelle pour « financement du terrorisme » avait été ouverte contre elle, ce qui pourrait l’empêcher de quitter la Géorgie.

Bien que les activistes du NC SOS Crisis Group n’aient trouvé aucune preuve de la véracité des accusations, ils lui ont néanmoins conseillé de quitter la Géorgie.

À ce moment-là, Ozdamirova était en contact avec son oncle à Bakou, qu’elle disait lui faire confiance et qui l’aiderait à prendre un vol via Dubaï vers un pays tiers non spécifié.

Le NC SOS Crisis Group a averti Ozdamirova que cela pourrait être un piège, mais elle a choisi de suivre cette voie et a finalement traversé la Russie depuis la Géorgie dans des circonstances inconnues le 9 novembre.

Le lendemain, des rumeurs ont commencé à circuler selon lesquelles elle aurait été assassinée dans un meurtre d’honneur, probablement par un membre de sa famille.

Si cela est confirmé, ce serait le troisième meurtre de ce type de femme tchétchène dans des circonstances similaires au cours du dernier mois.

À la fin d’octobre, Aishat Baymuradova, une femme de 23 ans de Tchétchénie qui avait fui en Arménie pour échapper à un mariage abusif, a été retrouvée morte à Yerevan — les activistes des droits humains pensent que le meurtre est un meurtre d’honneur.

Plus tôt en novembre, Larisa Arsanukaeva, une mère de sept enfants de 39 ans, a été tuée devant sa fille de trois ans à Nice, en France. Les rapports médiatiques ont indiqué que le suspect, qui a été arrêté sur les lieux, était son ex-mari violent, Bashir Alibiev, également originaire de Tchétchénie. Alibiev et Arsanukaeva vivaient tous deux en France avant son meurtre.

— Arménie Info

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