Les centres de pouvoir et les alliances formées dans le monde, et en particulier dans notre région, obligent la République d’Arménie à utiliser toutes les opportunités et tous les formats qui s’inscrivent le mieux dans la stratégie de renforcement de son propre système de sécurité. Surtout après la guerre de 44 jours, les relations stratégiques entre la Turquie et l’Azerbaïdjan sont devenues plus accentuées et renforcées, ce qui correspond pleinement à leur propre formulation « une nation, deux États ».
L’Arménie a des relations alliées stratégiques avec la Russie et est intégrée dans le système de sécurité de l’OTSC. La Russie et presque tous les États membres de l’OTSC entretiennent actuellement de bonnes relations avec l’alliance militaro-politique Azerbaïdjan-Turquie. Une alliance avec laquelle l’Arménie n’a pas encore interagi dans les formats de relations juridiques internationalement acceptées, de plus, il y a de sérieux problèmes avec l’Azerbaïdjan.
Dans la situation actuelle, l’Azerbaïdjan établit des relations alliées avec la Russie et tente d’établir de bonnes relations avec l’Iran, ce qui n’est pas dans l’intérêt des actions de l’alliance azerbaïdjanaise-turque dans le Caucase du Nord, visant à accroître leur influence et à renforcer le poste -statu quo de la guerre.
Compte tenu de ce rapport de force et des processus en vigueur, l’Arménie est obligée de diversifier son système de sécurité et d’en ajouter de nouveaux à ceux qui existent déjà. Et un tel format n’est pas seulement les relations Iran-Arménie, mais aussi la coopération Arménie-Grèce-Chypre. Ce dernier est actuellement un autre système de sécurité qui s’oppose objectivement et restreint le format Turquie-Azerbaïdjan.
À un moment où l’Azerbaïdjan fait des déclarations belliqueuses incessantes et où la Turquie construit ses relations avec l’Arménie dans le contexte des intérêts de l’Azerbaïdjan, l’Arménie est obligée de compléter son système de sécurité avec ces formats. Si la Turquie considère qu’il est naturel de mener un processus de normalisation des relations arméno-turques sous les déclarations et actions belliqueuses de son allié,
Dans ce contexte, des consultations sur la planification de la coopération trilatérale Arménie-Grèce-Chypre dans le domaine de la défense ont eu lieu hier au ministère arménien de la Défense. Des hauts fonctionnaires du ministère de la Défense de la RA, de l’état-major général de la Défense nationale de Grèce et de la Garde nationale de Chypre y ont participé.
Selon les informations diffusées par le ministère de la Défense de la RA, lors de la réunion, les travaux réalisés au cours des années précédentes dans le cadre de la coopération militaire bilatérale et trilatérale entre l’Arménie, la Grèce et Chypre ont été résumés et les perspectives de développement de la coopération ont été discutées. Les interlocuteurs ont également discuté de questions liées à la sécurité régionale et aux développements internationaux.
L’étroite coopération de l’Arménie avec la Grèce, également dans le domaine de la défense, n’est pas un phénomène nouveau. La coopération avec la Grèce, membre de l’OTAN, est particulièrement importante pour se familiariser avec les spécificités des structures militaires de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et les maîtriser, car aujourd’hui, la Turquie, deuxième armée de l’OTAN, place les forces armées azerbaïdjanaises sous les normes militaires de l’alliance.
Par conséquent, l’étude et l’application de l’expérience des pays amis de l’OTAN et de l’UE sont très importantes pour le développement de la stratégie du système de défense et de sécurité de l’Arménie.
Dans le contexte de ce qui précède, l’accord de 2022 signé sur la base des accords conclus à la suite de la dernière réunion et consultations est important. Le ministère de la Défense de la RA a informé que l’accord de 2022 sur la coopération militaire bilatérale entre l’Arménie et Chypre Le programme a été signé en octobre 2021.