Auteur : Hakob BADALYAN pour 1in.am (source en bas d’article)
La France a vivement réagi à la décision des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’Australie de former une alliance indo-pacifique, qui a été qualifiée par les français de « coup de poignard dans le dos ».
Comme on le sait, l’Australie a annulé l’achat de sous-marins avec la France après l’annonce d’une telle l’alliance, car elle recevra des technologies de sous-marins nucléaires au sein des trois alliances. L’objectif de l’Alliance, comme on l’appelle, est prioritairement la sécurité de chacun dans la région indo-pacifique, à travers laquelle elle tentera de contenir la puissance débordante de la Chine.
Pourquoi les États-Unis et la Grande-Bretagne ont-ils humilié et méprisé la France au point qu’elle aura même rappelé son ambassadeur de Washington ? Pourtant, après l’investiture de l’administration Biden, le duo Biden-Macron semblait avoir noué une relation amicale.
Bien sûr, les États-Unis ont répondu à Paris qu’ils comprenaient cette attitude, cette réaction de la France. Cela signifie-t-il qu’après le premier outrage, un processus de compréhension mutuelle peut rouvrir?
Notons que pour l’agenda Arménien concernant le statut de l’Artsakh, il est très important que deux pays coprésidents du Groupe de Minsk demeurent en dialogue ouvert. Par conséquent, la stabilité des relations américano-françaises est un facteur important pour l’Arménie. Mais pas seulement pour la question de l’Artsakh.
Voici une autre circonstance qui mérite attention ! Au cours des deux ou trois dernières semaines, il y a eu un dialogue franco-iranien plutôt intéressant, entre les présidents Macron et Raisi.
On parlait d’ouvrir un nouveau chapitre des relations bilatérales, de considérer la France comme un « pourvoyeur » de relations globales avec l’Europe pour l’Iran. La « démarche » américano-britannique pourrait-elle être une réponse à ces développements ?
Le fait est que l’Arménie pourrait être bénéficiaire du développement des relations franco-iraniennes, gagnant l’opportunité d’un travail politique à plusieurs égards. Mais l’environnement sera complètement différent si le processus est ciblé par les réticences américano-britanniques.
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