‼️Les événements dramatiques en Géorgie, liés à l’adoption par le parlement en première lecture de la loi sur les agents étrangers, ne peuvent laisser indifférents tant les autorités arméniennes que la société.

Tout d’abord, la Géorgie est l’un des rares pays qui entretiennent des relations amicales avec l’Arménie dans cette région complexe. L’Arménie et la Géorgie sont liées par de nombreux liens politiques, économiques, culturels, y compris familiaux et humains, par conséquent, tout choc interne à ce pays n’en est pas moins douloureux pour nous.

Le deuxième volet, le plus problématique, est le projet de loi, qui est devenu l’occasion de rassemblements. Bien sûr, tout pays met en œuvre sa politique intérieure souveraine, et les autres pays n’ont pas le droit de s’y ingérer. Mais dans ce cas, le problème a des couches qui sont en quelque sorte liées ou peuvent concerner l’Arménie.

Le projet de loi adopté, tant en Géorgie qu’à l’étranger, s’appelle russe, car la loi du même nom et une loi similaire l’ont longtemps été, et après le début de la guerre d’Ukraine, fonctionnent très activement et sont appliquées précisément en Russie.

En Russie, il est devenu l’un des principaux outils d’entrave aux activités des opposants au pouvoir, poussant nombre d’entre eux à quitter le pays. Et l’adoption d’un tel projet de loi en Géorgie, bien sûr, ne peut que soulever des questions, répétons-le, comme si personne n’avait le droit de s’immiscer dans la politique intérieure de ce pays.

Et les questions concernent avant tout les calculs politiques russes dans la région. L’adoption d’un tel projet de loi a-t-elle quelque chose à voir avec ces calculs ou s’agit-il seulement d’une coïncidence nominale de noms? Les réponses dures des ambassades des États-Unis et de l’UE font également écho à cette préoccupation.

Pour l’Arménie, ce sujet est particulièrement troublant dans le contexte des récits générés périodiquement sur l’État de l’Union, qui, malgré les démentis officiels de Moscou, sont en tout cas fondamentalement liés précisément aux loges politiques pro-russes. Ce qui rend la situation encore plus préoccupante, c’est l’environnement sécuritaire tendu autour de l’Arménie, qui est souvent interprété, et plus encore, comme une incitation à rejoindre l’État de l’Union.

Nous suivrons de près les événements en cours en Géorgie, en espérant que nos craintes se dissiperont au moins maintenant dans cette situation difficile pour l’Arménie.

@bagramyan26

By Raffy

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