par LIANNA AGASYAN
Les manuscrits enluminés arméniens d’Artsakh (Haut-Karabakh) et d’Arménie comprennent diverses sciences humaines de la culture et des sciences arméniennes antiques et médiévales. La forme d’art a été adoptée par la Grande et la Petite Arménie.
Il est apparu pour la première fois dans l’ancienne Arménie avec la création de l’alphabet arménien en 405 après JC.
Seuls quelques fragments d’un manuscrit enluminé des VIe et VIIe siècles ont survécu. Le plus ancien manuscrit complet date du IXe siècle. Lorsque les principales écoles et centres arméniens ont commencé à émerger aux XIIIe et XIVe siècles, l’art a connu un âge d’or.
Les miniaturistes arméniens ont toujours interagi avec d’autres artistes d’Orient et d’Occident, et leur art a profondément et richement influencé l’enluminure arménienne.
L’un des manuscrits d’avant 1261 a été illustré par l’un des célèbres maîtres de la miniature arménienne, Toros Taronatsi : les manuscrits produits dans les régions méridionales de l’Artsakh et du bassin du lac Sevan sont d’un grand intérêt iconographique et d’une grande valeur artistique.
Les caractéristiques iconographiques des manuscrits enluminés ont été créées entre le XIIIe et le XVIIIe siècle ; plus d’une centaine d’images des manuscrits enluminés sont incluses dans les livres, visant à diffuser la culture de l’Artsakh et de l’Utik.
Les manuscrits sont également liés à d’autres formes d’art arménien médiéval et aux manuscrits enluminés byzantins.
La plupart des manuscrits arméniens survivants sont des évangiles. Les portraits se retrouvent dès le XIe siècle mais apparaissent toujours dans la Bible et les Évangiles.
Les manuscrits enluminés arméniens occupent une place très particulière dans la culture arménienne. Les premiers manuscrits arméniens peints présentent des motifs de célébration associés à la culture arménienne.
En plus d’une architecture riche, les manuscrits sont le moyen d’expression artistique important. Ils couvrent plus d’un millénaire de l’histoire mouvementée de l’Arménie et constituent un réservoir de mémoire nationale d’une importance singulière.
Les manuscrits incarnaient le pouvoir de l’art et l’universalité du langage.
Environ 30 000 anciens manuscrits arméniens dans le monde, dont la plupart (environ 20 000) sont conservés au Matenadaran, à Erevan.
D’autres collections importantes de manuscrits arméniens sont conservées à la Bibliothèque du Patriarcat arménien de Jérusalem (environ 4 000 manuscrits), au Monastère mekhitariste de Vienne (environ 2 500 manuscrits) et à la Fraternité mkhitarienne de Venise (environ 4 000 manuscrits).
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