« Haykakan Chamanak » republie le document déclassifié dans son numéro du 9 février 2008, sur l’accord du gouvernement de Kocharyan de remettre Meghri à l’Azerbaïdjan.
L’accord, dont l’existence a été niée pendant des années par Kotcharian et son gouvernement, figurait parmi d’autres documents reçus par le quartier général du candidat à la présidentielle Levon Ter-Petrosyan en 2008.
Le document fait référence au plan de règlement de la question du Haut-Karabakh élaboré par les coprésidents sur la base de la proposition de Kocharyan, selon laquelle la région de Meghri devait être cédée à l’Azerbaïdjan au lieu de Lachin.
En 2008, publiant le document entre ses mains, HZ a écrit qu’à l’automne 1999, lorsque Kocharyan l’a présenté au Conseil de sécurité, Vazgen Sargsyan et Karen Demirchyan se sont vivement et grossièrement opposés à Kocharyan, sortant et lui claquant la porte au nez. : « Et après quelques semaines, le crime du 27 octobre a été commis. Certains analystes voient une relation de cause à effet entre ces deux faits », indique le numéro du 9 février 2008 de HJ.
Nous vous présentons le document dans son intégralité ci-dessous.
La République d’Azerbaïdjan et la République d’Arménie sont convenues de ce qui suit afin de résoudre de manière permanente le conflit qui les oppose, ainsi que de créer les conditions nécessaires au développement national indépendant et à la paix, la stabilité et la prospérité de leurs peuples et de leurs région.
Article 1
Après l’entrée en vigueur du présent accord, le territoire de l’ancienne région autonome du Haut-Karabakh, la région de Shushi et la région de Lachin (à l’intérieur des frontières de 1988, comme indiqué à l’annexe A) sont transférés à la République d’Arménie. Après l’entrée en vigueur du présent accord, la région de Meghri (à l’intérieur des frontières de 1988, comme indiqué à l’annexe A) est transférée à la République d’Azerbaïdjan.
Article 2
Les territoires occupés d’Aghdam, Fizuli, Jebrayil, Kubatli, Zangelan, Kelbajar, Ghazakh et Shahumyan (à l’intérieur des frontières de 1988, comme indiqué à l’annexe A) sont immédiatement transférés sous le contrôle politique et administratif de la République d’Azerbaïdjan.
Article 3
Dès l’entrée en vigueur du présent accord, tous les territoires non frontaliers (enclaves) de tout État seront transférés à l’État qui les entoure.
Article 4
Immédiatement après l’entrée en vigueur du présent Accord, l’Arménie commencera le retrait de ses forces armées de tous les territoires occupés de l’Azerbaïdjan, y compris les régions d’Aghdam, Fizuli, Jebraili, Kubatli, Shahumyan, Kelbajar, Zangelan et Ghazakh. Le retrait des forces militaires sera achevé dans les soixante jours suivant l’entrée en vigueur du présent Accord. La planification et la mise en œuvre du retrait et du transfert de ces forces seront réalisées avec l’appui des forces internationales d’observation, conformément aux dispositions des articles 10-11.
Article 5
Immédiatement après l’entrée en vigueur du présent accord, le transfert sûr et volontaire de la population de la région de Meghri et des Arméniens vivant actuellement dans les régions d’Aghdam, Fizuli, Jebraili, Kubatli, Zangelan, Kelbajar et Shahumyan vers le territoire de la République d’Arménie commencera. Ce transfert sera achevé dans les soixante jours suivant l’entrée en vigueur du présent Accord. La planification et la mise en œuvre d’un tel transfert seront effectuées sous la supervision de la mission internationale d’observation, qui est fournie conformément aux articles 10 et 11 du présent Accord. La région de Meghri sera d’abord habitée par des citoyens azerbaïdjanais déplacés à cause du conflit. Chaque État est responsable du transfert de ses citoyens et doit coopérer avec l’autre État et la mission d’observation internationale.
Article 6
L’Azerbaïdjan et l’Arménie se félicitent de l’engagement de la communauté internationale à soutenir la mise en commun des ressources nécessaires pour assurer le retour rapide des personnes déplacées. Chaque État s’efforce d’accompagner le retour rapide de ses ressortissants réinstallés à l’intérieur du pays. Chaque Etat invite le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), l’Organisation Internationale de la Croix-Rouge (CICR) et les autres organisations concernées à suivre et à fournir une assistance et un soutien dans la réalisation de ces transferts.
Article 7
Immédiatement après la signature de cet accord, les deux États mettront en œuvre des mesures de déminage dans le but de créer les conditions pour le développement des activités de la mission internationale d’observation et d’assurer le retour en toute sécurité de la population civile. Les deux États, si nécessaire, se tournent vers la mission d’observation internationale et d’autres organismes internationaux pour fournir une assistance supplémentaire en matière de déminage. La mission d’observation internationale soutiendra les deux États dans la mise en œuvre des mesures de déminage grâce à l’assistance technique et à la coordination des activités. Les deux États fourniront à la mission d’observation internationale les informations dont ils disposent sur l’emplacement des mines et leurs types.
Article 8
Chaque État renonce aux réclamations contre l’autre État qui découlent du conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Chaque État assume la responsabilité du règlement des réclamations de ses citoyens envers l’autre État, qui découlent de ce conflit, ainsi que dans le cadre de la mise en œuvre du présent Accord.
Article 9
Dans les soixante jours suivant l’entrée en vigueur du présent accord, toutes les restrictions et tous les embargos seront levés. L’Azerbaïdjan et l’Arménie appellent les autres États à faire de même.
Article 10
Afin d’assurer la mise en œuvre en temps voulu du présent accord, les deux États invitent par la présente l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et son groupe de planification de haut niveau à établir une mission internationale d’observation pour la mise en œuvre des dispositions du présent accord. L’Azerbaïdjan et l’Arménie conviennent de l’établissement d’une mission d’observation internationale pour la période nécessaire à la mise en œuvre du présent accord, mais en aucun cas inférieure à un an. L’Azerbaïdjan et l’Arménie garantissent.
a) la libre circulation de la mission internationale d’observation et de ses équipements et équipements dans leurs zones respectives, la possibilité de les traverser, ainsi que de se déplacer de l’une à l’autre,
b) attitude respectueuse envers les membres de la mission internationale d’observation et leurs gardiens, ainsi que préservation de leurs structures et équipements,
c) le respect des normes du droit international humanitaire.
Article 11
L’Azerbaïdjan et l’Arménie conviennent que la mission d’observation internationale sera composée d’États membres de l’OSCE, mais ils n’incluront le personnel d’aucun État frontalier de la République d’Azerbaïdjan et de la République d’Arménie ou des États coprésidents du Groupe de Minsk.
Article 12
Immédiatement après l’entrée en vigueur de cet accord, l’Azerbaïdjan et l’Arménie entameront des négociations dans les plus brefs délais pour établir des relations diplomatiques normales et à grande échelle.
Article 13
Immédiatement après la signature du présent accord, l’Azerbaïdjan et l’Arménie établiront une commission mixte (parties civiles à l’accord) et une commission militaire (parties militaires à l’accord) avec la participation d’une mission internationale d’observation auprès de chacune d’elles, dans le but d’assurer des mesures visant à réguler la situation, y compris le développement de mesures de confiance, la gestion des zones frontalières, les douanes, la coopération en matière de transport et l’établissement d’un trafic aérien direct.
Article 14
La République d’Azerbaïdjan et la République d’Arménie conviennent que toutes les personnes détenues dans le cadre de ce conflit doivent être libérées dans les 30 jours suivant la signature du présent accord, que les restes des personnes décédées doivent être restituées, que des enquêtes doivent être menées en ce qui concerne les personnes disparues dans le but d’identifier leur personne, leur lieu et leur sort. Afin d’assurer l’exécution de cette obligation, une Commission mixte sera instituée immédiatement après la signature du présent Accord. L’Azerbaïdjan et l’Arménie invitent le CICR, le PGHR et d’autres agences internationales à apporter leur soutien dans cette affaire.
Article 15
L’Azerbaïdjan et l’Arménie conviennent d’assurer l’entretien et la protection des monuments nationaux et des lieux d’importance culturelle, historique, religieuse ou ethnique pour chacune des parties. Afin d’assurer l’exécution de cette obligation, une Commission mixte sera instituée immédiatement après la signature du présent Accord. L’Azerbaïdjan et l’Arménie invitent l’Agence des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à fournir un soutien dans ce domaine.
Article 16
L’Azerbaïdjan garantit le droit de l’Arménie de maintenir des liaisons de transport et de commerce avec la République islamique d’Iran par les corridors routiers et ferroviaires existants, ainsi que le droit de créer de nouvelles infrastructures de communication pour le transit des biens et des services à l’avenir. Cette activité est régie par les lois et dispositions générales en matière de douane et de transport de la République d’Azerbaïdjan.
Article 17
L’Azerbaïdjan et l’Arménie entretiendront des relations conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, l’Acte final d’Helsinki et les autres dispositions pertinentes du droit international. En particulier, ils conviennent de respecter pleinement l’égalité souveraine de l’autre, de régler les différends par des moyens pacifiques et de s’abstenir de toute action qui, par la menace, l’usage de la force ou tout autre moyen, serait dirigée contre l’intégrité territoriale de l’autre État. ou son indépendance politique.
Article 18
Le présent Accord entrera en vigueur dès son adoption par référendum dans les deux pays. Avant la tenue de ces référendums, l’Azerbaïdjan et l’Arménie prendront toutes les mesures nécessaires conformément à leurs constitutions et lois afin de garantir l’entrée en vigueur du présent accord. Chaque partie informera l’autre partie que ces mesures ont été prises. Les référendums ont lieu simultanément. L’Azerbaïdjan et l’Arménie demanderont à l’OSCE, en coopération avec d’autres organisations internationales, de surveiller la préparation et le déroulement de ces référendums.
Scellé à ———— 1999 ——– — —— en deux exemplaires, les exemplaires faisant également foi.
Par la République d’Azerbaïdjan ————
Par la République d’Arménie ————
DÉCLARATION
CONCERNANT L’ACCORD DE RÈGLEMENT DES CONFLITS ENTRE LA RÉPUBLIQUE D’AZERBAÏDJAN ET LA RÉPUBLIQUE D’ARMÉNIE SUR L’ASSURANCE ET LE SOUTIEN
Nous, soussignés, en tant que témoins du présent accord, déclarons notre plein soutien aux efforts courageux de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie tels qu’énoncés dans le présent accord, ainsi que notre intention de déployer des efforts vigoureux pour assurer le respect et la mise en œuvre de ses dispositions et procédures. . Nous appelons l’OSCE et le Groupe de planification de haut niveau à établir immédiatement un groupe de travail pour définir les tâches et les responsabilités d’une mission d’observation internationale. Ce groupe cible, dans le cadre de la nouvelle Commission militaire, avec l’Azerbaïdjan et l’Arménie, traitera du développement détaillé des questions du retour des troupes dans leur patrie, y compris, si nécessaire, la question de la création d’un tampon transitoire zones déterminées du point de vue militaire. qui existeront pendant la période de soixante jours à compter de l’entrée en vigueur du présent accord, ainsi qu’après son expiration. Le groupe de travail s’efforcera également de renforcer la transparence et la confiance entre les deux États et dans toute la région, de promouvoir de nouvelles formes de coopération en matière de sécurité et de faciliter la coordination des activités de déminage.
Nous affirmons notre attachement aux efforts internationaux visant à apporter le soutien nécessaire au redressement économique de la région. Il s’agira notamment de travailler avec les principales institutions financières internationales, les Nations Unies et ses institutions spécialisées, et les organisations non gouvernementales. À cet égard, immédiatement après l’entrée en vigueur de cet accord, nous veillerons à la tenue d’une grande conférence internationale des donateurs.
Nous déclarons que toute action qui viole les termes du présent Accord, en particulier les nouvelles frontières internationales, sera considérée comme une menace potentielle à la sécurité et à la stabilité internationales. En cas de telles actions, nous enquêterons immédiatement sur leur nature et le traitement nécessaire, y compris un éventuel appel au Conseil de sécurité des Nations Unies et la discussion de la question des sanctions et des mesures supplémentaires dans le but d’atteindre l’accomplissement des dispositions du présent Accord.
Après la signature de cet accord, le Président en exercice de l’OSCE établira un nouvel organe permanent, qui comprendra les représentants des pays coprésident actuellement le Groupe de Minsk et le représentant du Président en exercice, afin de surveiller la mise en œuvre du présent accord et discuter des mesures visant à accélérer et à renforcer sa mise en œuvre. Cet organe tient ses réunions en tant que de besoin, mais au moins une fois par an.
Et enfin, nous invitons l’OSCE et le Conseil de sécurité des Nations unies à adopter toutes les résolutions pertinentes qui pourraient être utiles pour assurer la mise en œuvre rapide et efficace de cet accord de paix historique.
par la Fédération de Russie
par France
par le Président en exercice de l’OSCE
par la République de Turquie
par les États-Unis d’Amérique
par l’Union européenne
PS Après la publication de ce document, l’interview de Vagharshak Harutyunyan, qui occupait le poste de ministre de la Défense en 1999, a également été publiée dans le numéro du 14 février 2008, dans lequel il a déclaré :
« En tant que ministre de la Défense, j’ai participé aux discussions de ce document. Pour la première fois, Vazgen Sargsyan m’a parlé de la possibilité de remettre Meghri. Après cela, lors de la rencontre entre Aliyev-Kocharian et Abiyev et moi à Sadarak, le ministre de la Défense de l’Azerbaïdjan en a parlé. Ensuite, Robert Kocharyan m’a présenté cette option et a dit que c’était une bonne solution. Après cela, j’ai rencontré les coprésidents du groupe de Minsk, où les approches présentées dans ce document et écrites dans votre journal ont été discutées. Le document de remise de Meghri a fonctionné jusqu’à ce que moi-même et Aram Sarkissian (ancien premier ministre-éd.) soyons déposés. »