Les développements régionaux exigent une augmentation des capacités de défense de l’Arménie et de l’Artsakh
Pendant la guerre de 44 jours, le réapprovisionnement en armes fournies en soutien à l’Armée de défense de l’Artsakh est une priorité en termes d’élévation du niveau de sécurité des deux républiques. De plus, c’est une démarche forcée, compte tenu de la course aux armements dans laquelle sont engagés nos deux voisins.
Les développements régionaux ont également contraint l’Iran à se concentrer sur l’industrie militaire et sa composante moderne, les nanotechnologies militaires. Sur ce dernier point, notre voisin du sud est classé 6e au monde. En apparence moins militarisée, la Géorgie reçoit un énorme soutien des sphères militaires de l’OTAN et de ses États membres.
Afin d’augmenter le potentiel militaire de la République d’Arménie, non seulement le budget de la défense devrait être augmenté, mais aussi les bases législatives et institutionnelles pour la promotion de l’industrie militaire devraient être développées.
Dans le contexte des armements modernes, l’Arménie a un grand potentiel, pour le développer et le vendre, il suffit de créer des conditions suffisantes. Il existe une composante principale pour le développement de l’industrie militaire en Arménie avec les nouvelles technologies, le potentiel scientifique et technologique, et il existe déjà des opérateurs dans ce domaine.
Si le potentiel mentionné ci-dessus est utilisé efficacement, il peut devenir l’une des principales industries et être compétitif sur le marché des produits militaro-industriels en croissance de jour en jour dans le monde. Dans la situation d’après-guerre et épidémique, l’augmentation d’environ 12% du budget militaire de la République d’Arménie est importante, mais elle peut ne pas être suffisante pour le secteur réhabilité, compte tenu du fait que l’Azerbaïdjan a augmenté son budget militaire de 50 %, qui bénéficie également d’une assistance militaire gratuite de la part de la Turquie et d’Israël.
Parmi les problèmes non signalés lors de la dernière session du gouvernement, une décision a été prise, par laquelle l’exécutif a retiré 3 903 812,7 milliers d’AMD du fonds de réserve. L’augmentation du montant d’AMD a été destinée au financement des dépenses envisagées par l’événement « Meeting of Military Needs » mis en œuvre par le ministère de la Défense. Naturellement, la décision est très importante et bienvenue.
Ces mesures viseront à accroître les capacités de défense de l’Arménie, ce qui est une priorité, en particulier dans le contexte des actions agressives de l’Azerbaïdjan dans la période d’après-guerre. Après la guerre, le couple azéro-turc s’est vite rendu compte qu’il avait aggravé le conflit en occupant une grande partie de l’Artsakh.
Malgré le fait que le Premier ministre de la République d’Arménie a déclaré à plusieurs reprises que l’Arménie n’avait pas l’intention d’occuper des territoires, le « couple turc » est préoccupé par le renforcement de l’armée arménienne et l’augmentation de ses capacités de défense.
Comme l’a déclaré le Premier ministre Nikol Pashinyan lors de sa conférence de presse du 23 novembre, la partie azerbaïdjanaise, à la demande de son « frère aîné », insiste régulièrement dans les pourparlers sur le fait que la protection de ses droits et de sa souveraineté par l’Arménie est dangereuse.
Cette inquiétude de la partie turque est compréhensible et fondée, s’ils entendent continuer à se laisser guider par des thèses destructrices dans le processus de normalisation des relations.