Aujourd’hui comme toujours, la paix doit être imposée à l’ennemi, car ce dernier ne comprend que le langage de la force.
Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a laissé entendre à son partenaire Turc, dans un langage diplomatique, qu’il est un « nouveau venu » dans sa zone frontalière.
Commentant la carte du monde turc présentée à Tayyip Erdogan par le chef du parti du Mouvement nationaliste turc Devlet Bahceli, le porte-parole du Kremlin (Turcologue, soit dit en passant) a déclaré que son étoile rouge, l’épicentre de l’ethnie turque, n’est pas en Turquie.
« Nos partenaires turcs font circuler l’idée de l’unité turque, ce qui est normal. Je ne peux que regretter que la carte ne montre pas d’étoile rouge au centre du monde turc, qui n’est pas en Turquie, mais dans le territoire de l’Altaï de la Fédération de Russie », a déclaré le porte-parole du Kremlin.
Peskov ne dit rien de nouveau. C’est une vérité bien connue que tout habitant de la terre, qui comprend plus ou moins la géopolitique, connaît.
La seule nouvelle dans ces mots est que la Russie laisse entendre à Ankara qu’elle a plus de raisons d’unir le monde turc qu’Ankara. D’ailleurs, cette idée n’est pas nouvelle, c’est l’un des points de la doctrine de la stratégie russe.
C’est dans le cadre de cette politique que les chefs religieux des Tatars, citoyens de la Fédération de Russie, déclarent régulièrement que les Turcs ethniques sont minoritaires en Turquie – 30%, et qu’il y a plus de Turcs en Russie.
Les peuples indigènes de droite du territoire actuel de cet État – Arméniens, Grecs, Kurdes, Assyriens, Bulgares – parlent depuis des siècles de l’arrivée des Turcs et luttent contre ses aspirations expansionnistes.
La tragédie de nos jours est que l’administration Erdogan renouvelle non seulement l’idée du Grand Turan par des déclarations, mais aussi par des actions, déclenchant une agression militaire contre le berceau millénaire des peuples autochtones voisins.
Si la Russie dispose d’une force militaire puissante et peut se permettre des déclarations dans le genre sarcastique, comme l’a fait Peskov, que l’idée de l’unité turque n’appartient pas en propre à la Turquie, alors, en particulier, l’Arménie et la Syrie devront faire face à des mesures inestimables pour mettre en œuvre le idée.
La Turquie, à travers ses turkmènes sanguinaires, a en fait occupé le nord de la Syrie.
Considérant les crimes de guerre commis contre le peuple d’Artsakh digérés dans le silence de la communauté mondiale, aujourd’hui la Turquie, à travers son ministre des Affaires étrangères, menace de perdre les territoires de l’Arménie.
La logique de cette tendance était probablement la tentative infructueuse d’envahir le territoire de l’Arménie le 16 octobre par l’intermédiaire des forces armées azerbaïdjanaises.
La déclaration de haut niveau faite par les autorités arméniennes qu’elles sont prêtes à ouvrir des communications dans la région, le couple azerbaïdjano-turc réagit déjà en attaquant les territoires souverains de l’Arménie. Cette avancée a été empêchée par les actions habiles et froides des subdivisions des forces armées de la RA.
Il est clair qu’en cas de conflit plus important, l’implication de la 102e base militaire russe en Arménie sera inévitable.
L’Arménie n’a aucun problème à résister aux provocations des forces armées azerbaïdjanaises, comme en témoigne l’issue victorieuse des deux guerres d’Artsakh. Le problème est que pendant la guerre de 44 jours et maintenant, les troupes azerbaïdjanaises reçoivent un soutien énorme de leurs États partenaires qui incitent à leurs crimes de guerre, en particulier la Turquie.
Dans une telle situation, le soutien de l’allié est nécessaire aux parties arméniennes, et en cas de conflit militaire de grande ampleur, son implication sera inévitable.
Probablement, dans le contexte des développements régionaux, les exercices de démonstration organisés par l’armée de l’air russe à l’aéroport militaire d’Erebouni dimanche dernier, au cours desquels le commandant de la base aérienne, le colonel Alexander Petrov, a déclaré aux journalistes que tous les avions de l’aéroport d’Erebouni étaient prêts à effectuer. d’importance.
La perspective de tels développements indésirables aux frontières de l’Arménie est tout à fait réaliste, car dans la direction de Karvachar et du Nakhitchevan, l’Azerbaïdjan et la Turquie ont concentré de grandes forces de main-d’œuvre et d’équipement militaire.
Ces actions ne rentrent pas dans le cadre des déclarations régulières faites par les États turcs pour ouvrir une ère de paix et de coopération dans la région. De telles déclarations sont en fait une couverture pour les nouvelles provocations militaires que préparent ces derniers, qu’elles n’ont pas arrêtées même après l’adoption de la déclaration trilatérale.