Gaïdz Minassian

Bien que les partis traditionnels de la diaspora et l’Église soient contre le premier ministre Nikol Pashinyan, ils ne représentent rien de sérieux, ils n’ont ni pouvoir ni autorité. Cela ne produit aucun résultat. L’idée selon laquelle la diaspora soutient le mouvement est un mensonge.

1inTV s’est entretenu avec le politologue franco-arménien Gaïdz Minasyan. Au cours de la conversation, un certain nombre d’événements géopolitiques et les manifestations en cours à Erevan ont été évoqués.

Gaïdz Minasyan a abordé les émeutes récentes sur l’île de Nouvelle-Calédonie, faisant partie de la France, où des mouvements séparatistes ont gagné en ampleur, réclamant l’indépendance de Paris. Le Ministre de l’Intérieur français a accusé l’Azerbaïdjan de ces incidents, le qualifiant de pays dictatorial. Bakou a demandé des explications à ce sujet. Le politologue Minasyan a souligné que l’implication azerbaïdjanaise était claire dans les événements en Nouvelle-Calédonie. Il a noté que les Azerbaïdjanais ne se soucient pas de la politique de l’île mais cherchent à nuire à la France, avec une possible influence russe. Il a mis en lumière les rivalités entre la France et la Russie, illustrées par des actions similaires dans d’autres régions.

Minasyan a également discuté des manifestations en cours à Erevan, soulignant que malgré l’opposition des partis traditionnels de la diaspora et de l’Église à Pashinyan, ils manquent de pouvoir et d’autorité pour produire des résultats significatifs. Il a remis en question le soutien prétendu de la diaspora au mouvement. Il a souligné l’importance de mettre de côté les divisions internes et d’assurer la souveraineté territoriale de l’Arménie.

En ce qui concerne le soutien de la FRA au mouvement et à la candidature de l’archevêque Bagrat au poste de Premier ministre, Minassian a critiqué l’évolution du parti, affirmant qu’il s’est éloigné de l’idée originale du Dashnaktsutyun pour être dirigé par des individus liés à la Russie. Il a mis en garde contre les choix politiques suicidaires ou destructeurs auxquels est confrontée l’ARF aujourd’hui.