à partir de la réflexion de Hakob Badalyan pour First News (lien en bas de page)
L’Arménie doit se hâter de faire disparaître l’héritage des oligarques
Le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan a déclaré que des discussions intensives sont en cours avec l’Iran sur le projet d’idée du golfe Persique et de la mer, et qu’il n’est même pas exclu qu’un document soit signé dans un proche avenir.
On sait qu’il y a déjà des discussions dans cinq dimensions : Iran, Arménie, Géorgie, Bulgarie et Grèce.
Il convient de noter que lors de sa visite en Géorgie le 8 septembre, le Premier ministre arménien a discuté de l’ordre du jour avec son homologue géorgien et a accepté d’accélérer le processus de rapprochement des discussions à cinq sur le document.
La documentation de cet agenda est certes très importante, mais il est encore plus important que tout soit en ordre, et pas seulement sur le papier.
Après tout, il ne fait aucun doute que le transport de marchandises doive s’effectuer avec des infrastructures existantes, stables, sûres, économiquement rentables.
En conséquence, lorsqu’il s’agit de l’axe Golfe Persique – mer Noire, la question clé est de savoir quand il prendra forme à travers des travaux concrets, tels que la construction d’infrastructures.
Bien entendu, l’Arménie devrait déjà avoir achevé la construction de l’autoroute Nord-Sud, commencée en 2012, qui devait être achevée en 2019. Cette infrastructure donnera accès à la mer Noire et aux pays européens via l’Arménie (Meghri-Kapan-Goris-Erevan-Ashtarak-Gumri-Bavra) et la Géorgie.
Le programme d’investissement vise à assurer la communication dans le Nord (frontière avec la Géorgie) et le Sud de l’Arménie (frontière avec l’Iran) par des moyens de transport répondant à des normes internationales élevées et permettant d’accéder aux marchés mondiaux.
Cependant, le système corrompu de l’Arménie, qui a gouverné le pays jusqu’en 2018, avait des « plans » complètement différents. En conséquence, le système n’a fourni que 10 pour cent des 556 km de route en quelques années. Au lieu de cela,
les différents groupes oligarchiques du système, pour qui l’autoroute Nord-Sud n’était rien d’autre qu’une « vache à lait », sur la base de commissions à deux chiffres .
Alors qu’elle aurait dû représenter une « vache sacrée » pour l’Etat, avec les défis et les problèmes de l’Arménie.
Mis à part l’inefficacité d’un système détourné par la corruption, celle qu’on observe dans le contenu de l’instruction pénale, tout le problème est que les projets de pipelines et d’infrastructures autour de l’Arménie ont en fait bouilli et bouillant, le temps perdu alors qu’il fallait saisir ces opportunités est en fait une perte multiple.
Au fil des années, divers acteurs régionaux ont présenté des alternatives, l’environnement autour de l’Arménie a fini par devenir plus compétitif que l’option arménienne pourtant idéale.
En attendant, il ne fait aucun doute que même la reprise de cet axe Nord-Sud avec une nouvelle qualité de gouvernance prendra des années, car c’est une énorme quantité de travail perdu, surtout dans la partie la plus difficile, le Syunik, où le terrassement demandera beaucoup de argent et d’efforts.
À cet égard, il est très important pour l’Arménie de pouvoir engager concrètement de nouvelles ressources dans la construction de l’autoroute Nord-Sud, parallèlement à une exigence d’efficacité de sa gestion financière, afin d’augmenter la vitesse de construction.
Les routes commerciales sont affaire de qualité, de sécurité, de rapidité.
Cette perspective est susceptible d’envoyer des signaux d’encouragement aux sujets intéressés comme l’Inde et l’Iran, leur permettant ainsi de se projeter mieux encore qu’aujourd’hui avec l’Arménie.